Sur invitation – un texte de Marie-Pierre Panzani

Rendez-vous avec M. pour « bruncher » rue des Abbesses. Quand j’arrive, elle est installée au bar, son bonnet enfoncé sur sa tête, son panier de courses rempli, à côté d’elle. Elle me fait un signe. Je n’ai pas l’habitude de la voir si décontractée, rebelle ! C’est dimanche, ses enfants sont avec leur père. Elle profite de son week-end. En semaine, M. à des responsabilités, elle traite des affaires complexes.

M. est une femme libre. Elle Aime la vie, les choses simples de la vie : un café, un verre de vin blanc, un bonnet, une paire de basket. C’est une femme dans un milieu d’hommes, elle ne se laisse pas faire. Nous avons parlé du rôle de la femme dans la société, du rôle de la mère, de l’amante, des changements de vie, de la liberté quoi …  ce sont les autres qui vous apprennent le plus sur vous. Une complicité s’installe, un dialogue silencieux …

M. parle avec ses mains, elles sont fines et élégantes. Ses doigts sont pâles. Ses mains sont d’une beauté très rare, elles ont une expression follement passionnée, elles s’étreignent et luttent entre elles. Ses mains sont rebelles, comme elle. Comme elle, elles vivent de passion, elles aiment l’idée que deux ne font qu’un. Elles partagent un geste ou des mots, comme une trace de fraternité.

Ses mains se mettent à danser, des mains libres qui parlent de liberté.

mains

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