Sur invitation – un texte de Marie-Pierre Panzani
Enfant, j’adorais les Carrousels. Je me promène au gré du vent quand soudain mes yeux émerveillés s’arrêtent sur ce manège enchanté.
On ne retourne pas impunément sur les chemins de l’enfance. Ça tourne, ça tourne. Tel un lacis d’ombres et de lumières, la magie commence. Je grimpe sur un cheval de bataille, je ferme les yeux, j’écoute la musique, le rire des enfants. Et je galope, vers des traversées inconnues, des rêves magiques, des féeries. J’ai 51 ans. Des effluves de parfum parviennent jusqu’à moi. Et je galope, galope…
« Courir le monde de toutes les façons possibles, ce n’est pas seulement la découverte des autres, mais c’est d’abord l’exploration de soi-même, l’excitation de se voir agir et réagir. C’est le signe que l’homme moderne a pris conscience du gâchis qu’il y aurait à rendre passive une vie déjà bien courte. » (X.M.)