Magnétique, magnitude est le grand emme de James Noël, il est une sorte de lui-même à rebours, lui coincé entre emme et esse, entre les circonvolutions aventureuses, entre les sifflements des bas quartiers d’Haïti, son orageuse et lumineuse analphabète, avec qui il partage un penchant pour la roulette russe.

Il veut libérer la Mort de l’humanitaire qui l’emprisonne, emme contre un abominable. La colère silencieuse a ce pouvoir, à condition que les morts eux-mêmes l’observent et luttent contre les petits bruissements de leurs cavités, les craquements des os. L’idée de tremblement lui vient avec la terre, il l’apprend, se l’enturbine, prend sa turbulence. Le tremblement chasse les villes qui partent sans état d’âme, comme dans un souffle post orgasmique.

Sa tête incassable, à la typographie absente, renferme l’espérance parasismique de son âme. L’espoir d’échapper aux tremblements, aux départs des villes, à l’humanitaire… Peut-être, l’espoir d’une mort libre et sacrée, rendue possible par la fuite de la poésie même trop encharnée dans l’humanitaire.

Références : France CultureRevue Europe

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